5. Gandhi sage et stratège de la non-violence – Jean-Marie Muller et Alain Refalo

Une brochure qui permet de se faire une juste idée de la philosophie de la non-violence de Gandhi. Analyses, éclairages historiques et textes de Gandhi constituent une bonne approche de l’action non-violente du libérateur de l’Inde.

 Collection « Culture de non-violence », n° 5, 2007, 90 p.

brochuregandhiGandhi appartient à notre a-venir. Sa pensée, sa philosophie, son action restent à découvrir. C’est l’ambition de cette nouvelle livraison de la collection Culture de non-violence.

Cette brochure rassemble plusieurs articles de Jean-Marie Muller et d’Alain Refalo, ainsi que plusieurs textes de Gandhi, dont certains sont inédits. Avec des repères chronologiques et des indications bibliographiques. Continuer à lire … « 5. Gandhi sage et stratège de la non-violence – Jean-Marie Muller et Alain Refalo »

4. Choisir la non-violence pour rendre possible un autre monde – Jean-Marie Muller

Collection « Culture de non-violence », n° 4, 2006, 56 p.

choisir2La collection « Culture de non-violence » présente dans cette nouvelle livraison plusieurs textes récents de Jean-Marie Muller qui nous ont semblé apporter un éclairage intéressant sur les possibilités de la non-violence pour faire face aux défis de nos sociétés.

Le défi de la non-violence est non seulement de dire que la violence n’est pas une fatalité, mais qu’une alternative est possible.

Selon Jean-Marie Muller, « affirmer qu’un nouveau monde est possible, c’est affirmer que la non-violence est possible ». Continuer à lire … « 4. Choisir la non-violence pour rendre possible un autre monde – Jean-Marie Muller »

3. Henry David Thoreau, précurseur de la désobéissance civile – Alain Refalo

Henri David Thoreau, écrivain américain atypique, a profondément influencé Gandhi et Martin Luther King grâce à un texte fondateur : « Du devoir de désobéissance civile » (1848). Ce texte a connu un destin exceptionnel dans l’histoire de la non-violence.

Collection Culture de non-violence, n° 3, février 2006, 56p.

couvbroch2Cette troisième livraison de la collection « Culture de non-violence » éditée par le Centre de ressources sur la non-violence de Midi-Pyrénées se propose de faire découvrir un immense écrivain américain atypique, méconnu en France, dont l’œuvre a profondément influencé les luttes non-violentes au XXème siècle.

Henri David Thoreau est l’auteur d’un texte fondateur, Du devoir de désobéissance civile (1849), texte qui a connu un destin exceptionnel dans l’histoire de la non-violence. Continuer à lire … « 3. Henry David Thoreau, précurseur de la désobéissance civile – Alain Refalo »

Discours du Président, Alain Refalo

Au nom du Conseil d’Administration et de tous les adhérents de l’association, je tiens à vous faire partager notre émotion :

– de vous voir si nombreux participer à cet événement associatif de dimension régionale, l’inauguration du Centre de ressources sur la non-violence de Midi-Pyrénées.

– d’avoir pu concrétiser, quelques mois après la création de l’association, l’ouverture de ce local qui nous permet de commencer à organiser nos activités et à mettre en œuvre nos objectifs

– de sentir depuis plusieurs mois, monter cet intérêt, cette curiosité pour la non-violence, alors que l’actualité nous montre chaque jour davantage les ravages de la violence aux quatre coins du monde, mais aussi dans nos écoles, nos quartiers et nos familles.

Au nom du Conseil d’Administration et de tous les adhérents de l’association, je tiens à vous faire partager notre émotion :

– de vous voir si nombreux participer à cet événement associatif de dimension régionale, l’inauguration du Centre de ressources sur la non-violence de Midi-Pyrénées.

– d’avoir pu concrétiser, quelques mois après la création de l’association, l’ouverture de ce local qui nous permet de commencer à organiser nos activités et à mettre en œuvre nos objectifs

– de sentir depuis plusieurs mois, monter cet intérêt, cette curiosité pour la non-violence, alors que l’actualité nous montre chaque jour davantage les ravages de la violence aux quatre coins du monde, mais aussi dans nos écoles, nos quartiers et nos familles.

Notre conviction

Ce Centre de ressources sur la non-violence est né de la conviction de citoyens que la violence n’est pas une fatalité tant sur le plan international que dans notre vie quotidienne.

Il est né de la conviction de citoyens qui estiment que les réponses habituelles pour faire face à la violence ont largement montré leur inefficacité. La violence, on le sait, alimente la spirale des revanches et des vengeances, et n’apporte que des déceptions et des désillusions. La violence est essentiellement une impatience qui ne résout pas les problèmes à long terme.

Il est né de la conviction de citoyens qui ont pris au sérieux le message et le combat de ceux qui ont su défendre efficacement la dignité de l’homme par des moyens qui ne la renient pas. Hier, Gandhi, Martin Luther King, les mères de la place de Mai en Argentine, les dissidents d’Europe de l’Est qui ont ouvert la voie à la chute du mur de Berlin, pour n’en citer que quelques-uns ; et aujourd’hui en Birmanie, le combat courageux et non-violent de Aung San Suu Kyi, des paysans sans terre au Brésil ou en Inde et bien d’autres exclus et opprimés qui ont la lucidité, l’intelligence et le courage de défendre leurs droits par les méthodes de la lutte non-violente.

Il est né de la conviction de citoyens qui considèrent que la non-violence apporte une espérance aux hommes dans ce monde dominé par la culture de la violence et la culture des armes.

Il est né de la conviction de citoyens que l’avenir, c’est précisément d’investir dans la non-violence, que l’avenir c’est de donner les moyens qui jusqu’à maintenant ont fait défaut à la non-violence afin qu’elle exprime toutes ses potentialités dans nos quartiers, nos écoles, nos familles, mais aussi dans les conflits internationaux.

Un enjeu de civilisation

Car l’enjeu de société, l’enjeu de civilisation est de savoir si nous saurons enfin sortir de la culture de la violence dominante qui enferme les individus, les communautés, les nations dans cette seule alternative : violence ou lâcheté. Nous disons qu’il existe un autre choix qu’il nous appartient d’imaginer, de nous approprier, si inévitablement nous ne voulons pas, faute de mieux, n’avoir que les instruments de la violence pour faire face à la violence des autres.

Et si nous n’apprenons pas, dès l’enfance, dès l’école, à résoudre nos conflits autrement que par la violence, il ne faut pas s’étonner que celle-ci devienne la règle alors qu’elle ne devrait être que l’exception vécue comme un échec.

L’enjeu de civilisation est de savoir si nous saurons construire une culture de non-violence au service d’une société du respect de l’autre et de la justice.

Dans cette perspective, construire une culture de non-violence, c’est d’abord refuser d’entrer dans des processus de justification de la violence, il s’agit d’abord et avant tout de délégitimer la violence, de déraciner les ressorts idéologiques sur lesquels elle a bâti son empire et son emprise sur les hommes pour le plus grand malheur de leur histoire.

La non-violence, ce n’est pas que le refus de la violence. C’est aussi apprendre à agir en cohérence avec nos idées. « La fin est dans les moyens comme l’arbre dans la semence » disait Gandhi.

Dans les combats politiques, il s’agit tout autant et dans le même mouvement de résister et de construire par des moyens cohérents avec la fin que l’on poursuit ; dans les conflits du quotidien, il s’agit de rechercher des attitudes en cohérence avec les valeurs auxquelles on croit. Et ce n’est pas seulement une question éthique que de rechercher cette cohérence, mais aussi une question d’efficacité à long terme. Si la violence est une impatience qui n’agit que sur le court terme, la non-violence qui s’attaque aux racines des injustices a vocation à construire l’avenir sur des fondations qui résistent au temps.

Construire une culture de non-violence, c’est aussi s’interroger sur la part de violence que nous générons nous-mêmes individuellement, mais aussi s’interroger sur la part de violence que nos propres institutions génèrent, que nos propres établissements scolaires engendrent. Face à ces violences structurelles et institutionnelles, il nous faudra avoir le courage d’une démarche exigeante, rigoureuse et elle ne se fera pas sans résistance interne.

Construire une culture de non-violence, c’est investir massivement dans l’éducation à la résolution positive des conflits, dès l’école, dans les familles et dans les quartiers et chacun peut mesurer tout ce qui reste à faire dans ces domaines où pourtant il y a urgence.

Un projet citoyen

Ce Centre de ressources sur la non-violence se propose justement de mettre à disposition du plus grand nombre, des éducateurs, des enseignants, des parents, des outils pédagogiques, des outils de réflexion et de formation, pour apprendre à gérer autrement les multiples conflits auxquels nous sommes confrontés.

C’est pourquoi ce Centre de ressources sera au carrefour de multiples initiatives, de multiples partenariats avec des associations, des établissements scolaires, des institutions de la région pour développer un vivre ensemble sans violence.

La vocation du Centre de ressources n’est pas de faire à la place des acteurs de terrain, mais d’intervenir en amont, sur le plan de la réflexion, de la formation, de l’animation, pour permettre à ces acteurs de s’approprier la non-violence et la gestion positive des conflits et d’agir positivement sur le terrain là où les problèmes sont à résoudre.

Ce projet citoyen, il s’est développé grâce à la mobilisation, à la participation de nombreuses personnes dont beaucoup sont membres de différents réseaux associatifs sur la ville, l’agglomération toulousaine et la région.

Nous approchons de la barre symbolique des cents adhérents et si j’en juge par l’assistance, nous allons certainement la dépasser aujourd’hui. L’adhésion est un signe fort de soutien à notre projet, soutien philosophique, politique et financier.

Il ne faut pas s’y tromper, malgré les apparences, nous sommes encore loin d’avoir les moyens de nos ambitions. Et tout l’enjeu des mois et des années à venir sera de nous mobiliser pour trouver davantage de ressources humaines, financières et structurelles pour développer nos objectifs, c’est-à-dire être en capacité de répondre à toute demande de formation, de documentation, de réflexion et d’outils pédagogiques.

Sachez par exemple qu’avant cet été, nous aurons mis sur pied un réseau régional d’une dizaine de formateurs, susceptible de répondre en partenariat avec le Centre de ressources, à toute demande de formation sur site émanant d’institutions, d’entreprises, d’associations de la région qui souhaitent organiser des formations à la gestion positive des conflits.

Le Centre fonctionne et continuera à fonctionner grâce au travail bénévole de ses adhérents. Et ce n’est pas le travail qui manque à cette heure de lancement de nos activités. Je lance d’ailleurs un appel à toutes les bonnes volontés qui ont un peu de temps et qui souhaitent se rendre utiles. N’hésitez pas à vous signaler.

Ce projet citoyen, il trouve une traduction dans les 4 commissions de travail composés d’adhérents et de membres du Conseil d’administration qui animent les différents pôles du Centre de ressources : ressources documentaires, ressources pédagogiques, formations et réflexion. Quand nous parlons de démarche citoyenne constructive, nous la mettons en œuvre à travers la participation active d’un grand nombre d’adhérents à la définition et à la réalisation des objectifs de l’association. Plus du tiers des adhérents participent déjà à ces commissions de travail.

La dimension citoyenne et constructive de notre projet, c’est qu’il entend se situer au carrefour des acteurs de terrain et des institutions, au carrefour des militants et des élus. Car être responsable de notre point de vue, c’est certes être au plus près des demandes des acteurs de terrain, mais c’est aussi élaborer des projets dans un dialogue contradictoire, parfois conflictuel, mais toujours constructif, avec les institutions et les élus, dans le respect des exigences et des valeurs qui nous animent.

Aujourd’hui, et ce n’est pas si courant, des citoyens invitent des élus, des responsables institutionnels, invitent d’autres citoyens à participer à l’inauguration d’un lieu dont on espère qu’il contribuera, à sa manière, à faire rayonner la région, le département et cette ville autour d’une idée neuve, une idée porteuse d’avenir, la non-violence.

Remerciements

A ce stade, nous tenons à remercier nos premiers partenaires institutionnels qui d’emblée nous ont donné un coup de pouce décisif quant à l’ouverture de ce local et donc au démarrage de nos activités :

En premier lieu :

La S.A. Colomiers-Habitat et son directeur, Jean-Michel Gonzalez qui nous a mis à disposition ce local, et qui le premier a eu l’intuition que ce projet était porteur d’avenir.

La Mairie de Colomiers que nous avons sollicitée pour financer les travaux d’ouverture sur l’extérieur et de sécurisation du local. Merci Mr le Maire de votre soutien, et vous ne m’en voudrez pas de rappeler à l’assistance que vous êtes aussi l’un de nos adhérents de la première heure.

Le Crédit Mutuel qui nous a aidés à financer la plaque murale que nous dévoilerons dans quelques instants.
Remercier ensuite toutes les personnes et les associations qui nous ont fait dons de matériels et qui nous ont aidé à aménager ce local depuis le mois de novembre.

Tout particulièrement les associations :

Le Club de prévention spécialisée de l’ACSE et son directeur Patrick Jimena. (remerciements particuliers pour l’investissement de l’ACSE dans la structuration de l’association)

Colomiers Jumelage et Soutien dont le camion a permis de transporter l’essentiel du mobilier du local.

Remercier toutes les personnes, adhérents ou amis, qui ont contribué à rendre ce local agréable, fonctionnel, même s’il reste encore beaucoup à faire pour son aménagement.

Ces premiers partenariats institutionnels et associatifs, cette participation active des adhérents et des bénévoles, tout cela est très encourageant.

Chacun le sent bien, face aux défis de la violence, la tâche est immense et ce Centre de ressources n’est encore qu’une petite goutte d’eau dans l’océan de cette culture de violence ; mais nous avons la conviction qu’à sa manière, et sans être particulièrement optimiste – nous restons modeste -, il sera un phare d’espérance pour tous les chercheurs de vérité et d’authenticité.

Je terminerai par ces quelques mots de l’une de nos marraine, Simone de Bollardière, qui compte tenu de son âge et de la distance, ne pouvait être parmi nous ce soir. Il y a quelques jours, elle m’a transmis au téléphone ces quelques mots que je vous livre : « La non-violence c’est de donner du bonheur aux autres ».

Je vous remercie.

2. Découvrir la non-violence (Réédition)

Une brochure pédagogique illustrée pour découvrir la non-violence dans toutes ses dimensions : philosophiques, politiques, éducatives, culturelles.

Collection « Culture de non-violence » n° 2, 2005, 48 p.

couv1La 2ème livraison de la collection « Culture de non-violence » se propose de présenter la non-violence dans toutes ses dimensions, éthiques, politiques, culturelles, de façon claire et concise.

Elle est illustrée par de nombreux dessins originaux dont plusieurs proviennent du concours organisé par la Fondation Non-Violence XXI.

La maquette est l’œuvre de la graphiste toulousaine Odile Anton.

La réalisation de cette brochure a bénéficié du concours du Festival Camino Agir pour la non-violence et de la Fondation Non-Violence XXI. Continuer à lire … « 2. Découvrir la non-violence (Réédition) »

Le Centre de ressources sur la non-violence de Midi-Pyrénées

Article extrait du numéro 133 d’Alternatives Non Violentes, novembre 2004

C’est une expérience inédite et originale pour promouvoir la culture de la non-violence qui nous est présentée ici. Un témoignage et une réflexion qui, pourquoi pas, pourraient susciter d’autres projets novateurs.

    Par Alain Refalo, Président du Centre de ressources sur la non-violence de Midi-Pyrénées 

    Article extrait du numéro 133 d’Alternatives Non Violentes, novembre 2004


C’est une expérience inédite et originale pour promouvoir la culture de la non-violence qui nous est présentée ici. Un témoignage et une réflexion qui, pourquoi pas, pourraient susciter d’autres projets novateurs.

L’histoire de la création du Centre de ressources sur la non-violence de Midi-Pyrénées est une belle histoire qui a vu des personnes d’horizons très divers se rassembler pour construire un projet associatif et citoyen sur le thème de la non-violence. Une histoire riche de débats, de rencontres et d’échanges. Une aventure qui rencontre un écho populaire, mais qui commence par une action silencieuse à Colomiers en Haute-Garonne…

Une heure de silence pour la paix

Tout a commencé le 15 février 2003 à Toulouse. Ce jour là, une grande manifestation contre le projet de guerre en Irak rassemble près de 20 000 personnes dans la ville rose. Une cinquantaine de columérins (habitants de Colomiers, à 8km de Toulouse) venus en car participe à cette manifestation « pacifiste ». C’est sur le chemin du retour que je suggère l’organisation d’une action symbolique à Colomiers, deuxième ville du département, afin de mobiliser directement les personnes qui veulent dire « non à la guerre » et « oui à une paix juste et durable ». Une semaine plus tard, naissaient les Citoyens pour la paix, réseau informel de citoyens appartenant à diverses associations de la ville ou sans appartenance. Dès la première réunion, le réseau valide l’idée d’une action non-violente sous la forme d’ « 1 heure de silence pour la paix » chaque semaine, le samedi de 11h à 12h, dans l’allée piétonne du centre ville.

Le samedi 1er mars, à 11h, vingt personnes munies de pancartes accrochées au cou se positionnent en ligne dans l’allée avec pour seule consigne de rester silencieuses pendant une heure sous le regard des passants. Point de slogan agressif, même contre le président américain. Des phrases écrites à la main sous la forme d’interrogation, des citations de Gandhi et de Martin Luther King interpellent les passants à l’heure du marché. L’objectif est de sensibiliser, d’amener un questionnement et de mobiliser. Deux personnes, dans l’allée, sont chargées de faire signer l’appel « Pas en notre nom » lancé par des intellectuels et artistes américains. L’impact est immédiat. Les passants surpris par cette action originale se pressent pour lire le tract distribué. On fait la queue, sac de courses dans les mains, pour apposer sa signature à l’appel. Le samedi suivant, trente personnes participent à l’heure de silence. La Dépêche du Midi se fait l’écho de l’action. Pendant huit samedis consécutifs, l’action se poursuivra mobilisant toujours plus de personnes. Jusqu’à 80 personnes alignées en silence. Silence impressionnant qui s’adresse aux consciences, silence synonyme de non-violence.

Le 20 mars, jour du déclenchement de la guerre, à l’appel des Citoyens pour la paix, une marche silencieuse réunit 250 personnes dans le centre ville de Colomiers. A l’issue de la marche, sur le parvis de l’Hôtel de Ville, en présence du maire et du conseil municipal, l’auteur de ces lignes prononce un discours dans lequel il dénonce la militarisation des relations internationales sous la houlette des Etats-Unis et invoque le respect du droit international. Le 26 mars, le Conseil municipal adopte une motion contre cette « guerre illégale et illégitime ». Le 16 avril, alors que l’heure de silence se poursuit, les Citoyens pour la paix appellent la population à participer à une grande chaîne humaine de la fraternité. Une colombe humaine (la colombe est l’emblème de la ville) de 350 personnes est dessinée sur la toute nouvelle place de l’Hôtel de Ville de Colomiers. Pour de nombreuses personnes, il s’agira d’un acte fondateur qui contribuera à la dynamique citoyenne en faveur de la non-violence.

Le groupe de travail fondateur

Cette action non-violente qui a suscité une mobilisation pour la paix sans précédent sur la ville a eu surtout pour conséquence de poser la question de la non-violence. C’est dans l’action que les participants ont pris conscience de l’importance de la non-violence comme attitude exemplaire du respect de l’autre. La réflexion sur la dimension philosophique de la non-violence s’est donc posée dans le cadre d’une action symbolique non-violente pour la paix. C’est ainsi que le Club de prévention spécialisée (ACSE) de Colomiers qui regroupe plusieurs éducateurs qui travaillent au contact des jeunes et des habitants des quartiers de la ville a très rapidement été interpellé par cette démarche. Structure pivot, l’ACSE intervient dans les quartiers en mobilisant les ressources existantes afin que les habitants construisent des projets porteurs de sens et d’avenir. Confrontés à des situations de violence, d’exclusion et parfois de détresse, les éducateurs ont naturellement fait le lien avec la démarche non-violente. Sous l’impulsion de son directeur, Patrick Jimena, l’ACSE va s’investir prioritairement dans une réflexion sur la non-violence. C’est ainsi que le 12 mai 2003, Jean-Marie Muller est invité à donner une conférence au collège Léon Blum de Colomiers avec lequel les éducateurs spécialisés travaillent en partenariat étroit. La conférence attire un large public, notamment des personnes ayant participé à l’heure de silence et à la colombe de la fraternité.

Dans les jours qui suivront, un groupe de travail réunissant notamment des acteurs du réseau Citoyens pour la paix et du Club de prévention spécialisée, mais aussi du CCFD, d’associations de parents d’élèves et du Secours Populaire se mettra en place afin de réfléchir à un projet citoyen autour de la non-violence. C’est ainsi qu’est né l’idée d’un « Centre de ressources régional sur la non-violence ». Le groupe de travail se réunit à plusieurs reprises entre juin et septembre 2003. Il consulte, teste des idées auprès d’associations et même de responsables politiques. Il élabore un dossier pour formaliser le projet qui servira de base à l’assemblée générale constitutive de l’association. Le concept de départ peut être résumé de la façon suivante : pour que la non-violence s’enracine, fasse son chemin et influence durablement les esprits et les comportements, il est essentiel de lui donner les moyens structurels, humains et financiers qui lui font trop souvent défaut afin qu’elle exprime toutes ses potentialités dans une société encore dominée par une culture de la violence. Dans cette perspective, il est apparu prioritaire de créer un lieu ressources qui mettrait à disposition des outils de réflexion, d’animation et de formation sur la non-violence et la gestion positive des conflits afin de permettre aux individus, aux associations et aux institutions de s’informer, se documenter, réfléchir et se former.

Le 27 septembre 2003, l’assemblée générale constitutive réunit plus de 80 personnes à Colomiers et formalise la création de l’association « Centre de ressources sur la non-violence de Midi-Pyrénées ». Son objet, mentionné dans les statuts, est de « promouvoir la culture de la non-violence ». L’assemblée générale entérine la structuration à venir du Centre de ressources en quatre pôles : Un pôle ressources documentaires, un pôle ressources pédagogiques, un pôle formation et un pôle réflexion. Un conseil d’administration de 19 membres est élu. Et le Centre est parrainé par un important comité de personnalités régionales, nationales et internationales [1].

Les quatre pôles du Centre de ressources

Avant l’assemblée générale constitutive, des contacts s’étaient noués avec la S.A. Colomiers-Habitat, principal bailleur social de la ville. Son directeur, Jean-Michel Gonzalez, particulièrement intéressé par ce projet associatif, a d’emblée donné son accord pour mettre à disposition du Centre de ressources un local sur la ville. Lors de l’assemblée générale, il est venu confirmer que l’association pourrait bénéficier d’un local situé près du Lycée international de Colomiers. Un mois plus tard, une convention était signée entre le bailleur et l’association. Pour ouvrir ce local au public, des travaux étaient cependant nécessaires. La mairie de Colomiers acceptera rapidement d’octroyer une subvention exceptionnelle au Centre de ressources pour le financement de ces travaux. C’est ainsi que le local a pu ouvrir ses portes à la fin du mois de février 2004. Dans l’intervalle, de nombreux dons individuels et associatifs avaient permis de l’équiper à moindres frais.

Le Conseil d’administration, dans le prolongement de l’assemblée générale, organise la structuration des quatre pôles, en instituant quatre commissions de travail chargées de donner corps à ces pôles. Ces commissions, animées par un ou deux membres du Conseil d’administration, sont composées d’adhérents volontaires de l’association. Le travail réalisé depuis plusieurs mois par ces commissions est révélateur de l’engagement citoyen généré par la création du Centre de ressources.

1. Le pôle ressources documentaires.

Le centre de documentation comprend environ 1500 ouvrages et brochures [2] organisés selon un plan de classement spécifique au Centre de ressources, de nombreux dossiers thématiques, des collections de revues et une centaine de vidéos. Il constitue d’ores et déjà une base de données unique sur la non-violence en France. L’équipe travaille d’arrache-pied au catalogage de cette documentation en vue de son informatisation. Le prêt est réservé aux adhérents, mais quiconque peut consulter sur place. Une aide est fournie aux étudiants et lycéens qui réalisent des recherches ou des exposés.

2. Le pôle ressources pédagogiques

Un espace d’outils pédagogiques est installé dans le local. Il propose à la vente aux adhérents ouvrages, revues, vidéos, affiches, jeux coopératifs. Un partenariat a été formalisé avec Non-Violence Actualité pour la diffusion de ces outils. Le Centre a également édité en avril 2004 sa première brochure pédagogique dans la collection « Culture de non-violence ». Une première approche de la non-violence à travers une réflexion philosophique de Jean-Marie Muller sur le thème « délégitimer la violence ». Le pôle travaille actuellement à la réalisation d’une mallette pédagogique de sensibilisation à la gestion des conflits à destination des enseignants du primaire. Une fois par mois, une animation  « découverte des jeux coopératifs » est organisée au Centre.

3. Le pôle formation

Le pôle a inscrit son travail dans deux directions : En premier lieu, la formation interne des adhérents avec la mise en place d’un cycle « découverte de la non-violence ». Le premier a eu lieu dès l’ouverture du Centre et répondait à une forte demande de la part des adhérents. Le cycle se développe cette année sous la forme de journées thématiques (« approches de la non-violence », « gestion positive des conflits », « communication relationnelle non-violente ») animées par des formateurs du Centre de ressources. D’autre part, la formation externe avec l’organisation d’un réseau régional de formateurs. Le 19 juin 2004, une réunion de travail a permis d’initier la mise en place de ce réseau, de façon à répondre à tout type de demandes de formation professionnelle sur site sur le plan régional.

4. Le pôle réflexion

Le Centre sera à l’initiative de temps de débats à dimension interne et externe. A destination des adhérents, des « rencontres-débats du samedi » vont se mettre en place au début de l’année 2005. Chaque rencontre est préparée par un adhérent sur la base d’un article de journal, de la lecture d’un ouvrage, d’un documentaire-vidéo ou toute autre support qui est présenté en introduction au débat. Pour le grand public, des conférences seront organisées. Des partenariats avec deux cinémas de l’agglomération toulousaine se mettent en place pour des soirées documentaires suivis de débat avec la salle. Par ailleurs, un projet de Lettre trimestrielle d’information est actuellement à l’étude.

Chaque pôle est autonome dans son fonctionnement et un compte-rendu régulier est réalisé au sein du conseil d’administration qui valide au fur et à mesure les projets, notamment ceux ayant une incidence financière.

Le 3 avril 2004, c’était l’ouverture officielle du Centre de ressources sur la non-violence de Midi-Pyrénées. Six mois après la création de l’association, un an après la chaîne humaine de la fraternité, un projet novateur de dimension régionale sur la non-violence prenait racine dans l’agglomération toulousaine. En présence de plus de 130 personnes dont le Maire de Colomiers et de nombreux élus, une plaque murale dessinée par l’artiste columérin Claude Montalbano était dévoilée par Jean-Philippe Delpech, membre du comité de parrainage. La plaque représente un jongleur qui symbolise la recherche de l’équilibre qui caractérise la philosophie de la non-violence. C’est ce jongleur qui deviendra le logo du Centre de ressources.

Depuis septembre 2004, le centre est ouvert trois demi-journées par semaine, le mercredi (9h-12h et 15h-18h) et le samedi (9h-12h). Les permanences sont tenues par des adhérents bénévoles. La priorité de ces permanences est l’accueil, l’écoute et la réflexion avec les visiteurs, adhérents ou futurs adhérents…

Les trois dimensions de la non-violence

Il convient de préciser que le Centre de ressources sur la non-violence entend la non-violence dans toutes ses dimensions. La non-violence dont nous parlons ne se résume pas à une simple méthode ou technique de gestion des conflits, interpersonnels ou autres. Elle n’est pas non plus seulement une philosophie qui se désintéresse de l’action politique. C’est pourquoi le Centre de ressources prend en compte dans la panoplie de ses activités toutes les dimensions de la non-violence, philosophiques, politiques et culturelles.

La dimension philosophique. Nous considérons que la non-violence est d’abord une réflexion sur la violence, considérée comme la négation de l’humanité qui réside en chaque homme. Le refus de tous les processus de justification de la violence qui fonde l’idée de non-violence est indissociable du regard de bienveillance et de respect que nous devons envers chaque être humain. De cette éthique de conviction procède une morale de responsabilité qui nous amène à rechercher des attitudes cohérentes et des alternatives efficaces à la violence.

La dimension politique. La non-violence ne s’enferme pas dans une philosophie hors du temps. C’est une philosophie qui s’enracine dans l’action pour combattre les injustices, terreau de la violence. L’action non-violente met ainsi en œuvre des moyens compatibles avec la morale afin de créer des rapports de force avec les structures de l’injustice. Elle est une force de résistance qui vise tout autant à « déconstruire » les piliers de l’injustice qu’à imaginer et « construire » des projets de société alternatifs crédibles et mobilisateurs.

La dimension culturelle. La non-violence se décline également en méthodes de gestion des conflits qui suggèrent aux protagonistes de rechercher des solutions positives (gagnant/gagnant) alternatives aux solutions négatives (gagnant/perdant). La médiation, l’écoute active, la gestion des émotions sont des outils à développer pour sortir de la violence dans nos quartiers, nos écoles et nos familles. L’éducation et la formation à la non-violence et à la gestion positive des conflits devient ainsi un enjeu de société et au-delà un enjeu de civilisation.

Ces trois dimensions convergent pour construire une cité de la responsabilité, de la tolérance et de la paix dans le cadre d’une démocratie participative garante de la justice et du droit. Nombre d’adhérents intéressés de prime abord par la gestion positive des conflits découvrent les autres dimensions de la non-violence. Ainsi la grille de lecture de la non-violence élargit l’horizon philosophique, politique et culturel dans une cohérence qui jusque-là faisait défaut et qui, finalement, ouvre des perspectives nouvelles d’action. Une non-violence, pourquoi pas, qui donne sens à l’existence.

Lorsque le nom de l’association était en discussion, il est apparu central aux personnes constituant le groupe de travail qu’y figure le mot « non-violence ». Précisément pour inscrire les trois dimensions au cœur du projet du Centre de ressources. Il est intéressant de remarquer que ce choix n’a pas été fait par des « militants » de la non-violence, mais par des personnes qui ont découvert la dimension de la non-violence à la suite d’une action non-violente. C’est un fait d’évidence aujourd’hui que le mot « non-violence » parle. Plus exactement, il résonne comme une attente. Il questionne encore, bien évidemment, mais dans une approche d’écoute positive. L’expérience du Centre de ressources nous a montré que le mot « non-violence » suscitait finalement assez facilement l’adhésion. Et si de nombreuses personnes ont décidé justement d’adhérer à l’association, c’est précisément parce qu’elles avaient le sentiment que le Centre de ressources sur la non-violence comblait un vide et apportait de nouvelles pistes de réflexion, de formation et d’action sur tous les terrains où se manifestent la violence. En l’espace d’un an, 130 personnes ont adhéré à l’association ; c’est un signe qui ne trompe pas. La réunion des mots « ressources » et « non-violence » produit un « concept » qui fonctionne, qui attire les éducateurs et bien au-delà dans le Centre, mobilise les énergies, suscite des projets pour construire au quotidien une culture de la non-violence.

La dynamique citoyenne

La dynamique citoyenne qui s’est manifestée autour de la création de l’association et durant la première année de son existence constitue, à ma connaissance, une première. Signe des temps ? Sans doute, si l’on est convaincu que la non-violence constitue une espérance pour ce monde malade de la violence et qu’elle invite à des questionnements en dehors des grilles de lecture traditionnelles. Si l’on considère qu’il a suffi d’une action non-violente symbolique – qui n’avait pas d’autre but que d’être à l’unisson de la mobilisation internationale contre la guerre – pour susciter une dynamique de projet autour du thème de la non-violence, il est possible de penser qu’il faudrait parfois peu de choses pour mobiliser les énergies, associatives et institutionnelles, dans le sens de l’éducation à la non-violence.

Le réseau Citoyens pour la paix continue, depuis septembre 2003, sa présence, une fois par mois, sous la forme d’ « Une heure de silence pour la non-violence ». Cette vigile réunit encore entre dix et quinze personnes le premier samedi du mois dans l’allée du Centre de Colomiers. Au mois d’avril 2004, le réseau a organisé en partenariat avec d’autres associations de l’agglomération, dont le Centre de ressources, un Forum pour la non-violence sur la place de l’Hôtel de ville avec espaces d’expressions artistiques, vidéos-débats et jeux coopératifs. Un an après la colombe de la fraternité, un événement d’importance sur le thème de la non-violence se tenait sur la place de l’Hôtel de Ville. Aujourd’hui, le réseau se mobilise pour la création d’une « Allée de la non-violence » en lieu et place de l’heure de silence où tout a commencé…

La création du Centre de ressources a suscité d’autres initiatives qu’il convient de mentionner. C’est ainsi que le Centre d’Animation Jeunes de la ville a mis en place au printemps 2004 un atelier de création de BD sur la non-violence. Les maisons de quartier, en partenariat avec le Centre de ressources, ont invité la troupe « Rififi et médiation » à jouer devant une centaine d’enfants participant au soutien scolaire. Le Centre de loisirs sollicite le Centre de ressources pour une formation de son équipe de direction et d’animateurs. Le Club de prévention spécialisée (ACSE) prépare un Festival régional pour la non-violence à l’horizon 2006… Une graine a été semée…

Le Centre de ressources sur la non-violence, qui a adhéré à la Coordination pour la Décennie internationale pour une culture de non-violence, a vocation à initier de multiples partenariats associatifs et institutionnels, sur le terrain de la réflexion, de l’animation et de la formation. Son objectif n’est pas d’être directement sur le terrain, mais de proposer un travail en amont afin de permettre aux différents acteurs de trouver les clés de la gestion non-violente des conflits. Il est de fait au carrefour de multiples initiatives créant des ponts entre l’associatif et l’institutionnel. Il n’a pas d’ « étiquette militante », mais il est aussi au service des militants qui souhaitent organiser des actions non-violentes.

Durant cette première année, nous avons concentré nos efforts sur l’indispensable appropriation de la non-violence par les adhérents et les acteurs partenaires concernés. C’est cette démarche essentielle qui porte aujourd’hui ses fruits. Pour construire une culture de la non-violence, il est indispensable  de mettre la non-violence au cœur des débats et des combats d’aujourd’hui. D’autres centres de ressources régionaux verront le jour, il faut l’espérer, mais cela ne sera pas encore suffisant. La mobilisation citoyenne tout à la fois dans des actions non-violentes contre les injustices de notre temps, dans des espaces de réflexion pour sortir de l’idéologie dominante et dans des temps de formation personnel et collectif doivent pousser les institutions politiques et sociales à investir prioritairement dans la non-violence. Celle-ci est sorti de son « ghetto » militant, elle commence à toucher un large public ; il convient désormais d’amplifier ce mouvement afin que la société civile devienne une force de proposition constructive que la société politique ne pourra plus ignorer.

 


 

[1] Simone de Bollardière, Bernard Clavel, Jean-Baptiste de Foucauld, Christian Delorme, Jean-Philippe Delpech, Miguel Angel Estrella, Albert Jacquard, Léon Maillé, Edgar Morin, Jean-Marie Muller, Alain Richard, François Roux, Marisette Tarlier, Marlène Tuininga, Colette Tolstoï, Jean Van Lierde, Patrick Viveret.

[2] L’essentiel de ce fonds documentaire provient d’un don réalisé par le président de l’association. Il a été complété en juin 2004 par le fonds Christian Brunier, décédé en mai 2004. Christian Brunier avait exprimé le vœu que ses archives et sa documentation soient léguées au Centre de ressources.

 

Revue Alternatives Non-Violentes : Le Centre de ressources sur la non-violence – novembre 2004

  • Article extrait du numéro 133 d’Alternatives Non Violentes, novembre 2004


ANV 133C’est une expérience inédite et originale pour promouvoir la culture de la non-violence qui nous est présentée ici. Un témoignage et une réflexion qui, pourquoi pas, pourraient susciter d’autres projets novateurs.

L’histoire de la création du Centre de ressources sur la non-violence de Midi-Pyrénées est une belle histoire qui a vu des personnes d’horizons très divers se rassembler pour construire un projet associatif et citoyen sur le thème de la non-violence. Une histoire riche de débats, de rencontres et d’échanges. Une aventure qui rencontre un écho populaire, mais qui commence par une action silencieuse à Colomiers en Haute-Garonne… Continuer à lire … « Revue Alternatives Non-Violentes : Le Centre de ressources sur la non-violence – novembre 2004 »

Inauguration – l’article de la Dépêche du Midi

Mardi 6 avril 2004

C’était samedi l’inauguration du Centre de ressources régional
Un samedi historique pour la non-violence

Mardi 6 avril 2004

C’était samedi l’inauguration du Centre de ressources régional
Un samedi historique pour la non-violence

Les « dieux de la sagesse » avaient décidé que clémence climatique rimerait parfaitement avec non-violence à l’occasion de l’inauguration du local du Centre de ressources sur la non-violence de Midi-Pyrénées. C’est sous un soleil radieux que plus de 130 personnes, adhérents, amis et élus, dont Bernard Sicard, se pressaient allée de Monturon, près du Lycée international, pour assister à un grand moment de vie citoyenne.

Le Président Alain Refalo et toute son équipe pouvaient être ravis d’avoir réussi le pari d’ouvrir ce Centre, six mois à peine après la création de l’association. Fruit d’un travail collectif de citoyens, avec le soutien de Colomiers-Habitat et de la municipalité, ce Centre de ressources sur la non-violence met d’ores et déjà à la disposition du public de nombreux outils pédagogiques et documentaires pour construire une culture de non-violence dans les quartiers, les écoles, les familles. « Un réseau régional de formateurs » est en cours de structuration, a annoncé Alain Refalo, afin de répondre, dès septembre, à toute demande de formation à la résolution non-violente des conflits.

UNE GOUTTE D’EAU DANS UN OCEAN DE VIOLENCE

« C’est un enjeu de civilisation que d’investir dans la non-violence » a insisté le président, conscient que ce centre n’est qu’une « goutte d’eau dans l’océan de la culture de violence dominante », mais qu’il constitue, « à sa manière, un phare d’espérance pour les chercheurs de vérité ». Propos confirmés par le maire de Colomiers qui a souligné l’importance des partenariats à construire ensemble.

Lors de cette cérémonie, la plaque réalisée par l’artiste Claude Montalbano a été dévoilée par Jean-Philippe Delpech, ancien footballeur du TFC et fondateur de la compagnie de théâtre éducatif « Le Trimaran ». Les participants ont découvert à cette occasion la superbe affiche du jongleur, symbole de la recherche de l’équilibre, réalisée par le même artiste et vendue au profit de l’association. Ainsi que la première brochure de la collection « culture de non-violence ». Deux belles réalisations prometteuses pour ce Centre régional dynamique, dont le local, remarquablement aménagé, a accueilli en final un pot de la fraternité citoyenne. J.B.

L’inauguration du samedi 3 avril 2004

Le local du Centre de ressources sur la non-violence de Midi-Pyrénées a été inauguré le samedi 3 avril 2004 en présence de plus de 130 personnes dont de nombreux élus de la ville de Colomiers.

Six mois après la création de l’association, le local mis à disposition par la S.A. Colomiers-habitat et relooké grâce à des travaux financés par la mairie de Colomiers ouvrait ses portes officiellement.

Le local du Centre de ressources sur la non-violence de Midi-Pyrénées a été inauguré le samedi 3 avril 2004 en présence de plus de 130 personnes dont de nombreux élus de la ville de Colomiers.

Six mois après la création de l’association, le local mis à disposition par la S.A. Colomiers-habitat et relooké grâce à des travaux financés par la mairie de Colomiers ouvrait ses portes officiellement.

Le président du Centre de ressources, Alain Refalo, a prononcé un discours ressituant le parcours de l’association et présentant ses objectifs et ses projets.

 

Lors de cette inauguration a été dévoilée la plaque murale réalisée par l’artiste columérin Claude Montalbano et financée par notre banque, le Crédit Mutuel de Colomiers. Elle représente un jongleur qui symbolise toute la recherche de l’équilibre qui caractérise la philosophie de la non-violence.

 

 

 

 

Les personnes présentes ont également pu apprécier l’affiche sérigraphiée réalisée pour l’occasion par Claude Montalbano.
Elle est vendue au profit du Centre de ressources sur la non-violence. Le dessin du jongleur est désormais le logo de l’association.

 

 

 

 

 

La première brochure dans la collection « culture de non-violence » éditée par le Centre de ressources a été présentée à l’assistance ce 3 avril 2004.
Il s’agit d’un texte de Jean-Marie Muller sur le thème : « Délégitimer la violence ».

1. Délégitimer la violence – Jean-Marie Muller

Une réflexion philosophique essentielle de Jean-Marie Muller sur la violence pour mieux comprendre la nécessité de la non-violence.

Collection Culture de non-violence, n° 1, avril 2004

DélégitimerLa première livraison de la  collection Culture de non-violence s’intitule « Délégitimer la violence ».

Il s’agit d’une réflexion philosophique de Jean-Marie Muller visant à introduire le thème de la non-violence.

« La culture veut nous présenter la violence comme l’arme de la justice qui vient mettre hors d’état de nuire l’agresseur. Mais l’histoire nous montre que la violence est le plus souvent l’arme de la puissance qui vient frapper l’innocent ». (extrait de « Délégitimer la violence ».) Continuer à lire … « 1. Délégitimer la violence – Jean-Marie Muller »