Mardi 2 octobre 2012 !

le 02 octobre 2012, à l’occasion de la journée internationale de la non-violence, le Centre de ressources sur la non-violence de Midi Pyrénées faisait une animation sur la place Arnaud Bernard de Toulouse

Le 02 octobre à l’occasion de la journée internationale de la non-violence, nous avons proposé des animations sur la place Arnaud BERNARD à Toulouse autour des jeux coopératifs.

Parce que :

– la non-violence, cela se voit !
– la non-violence, c’est joyeux !
– la non-violence passe par chacun d’entre nous dans des gestes du quotidien!

Ce fut l’occasion de belles rencontres des gens du quartier qui venaient s’intéresser et jouer avec notre équipe; enfants, jeunes gens, parents et grands parents…hommes d’affaires et ouvriers sortant du travail; pépés goûtant l’air de cette soirée ensoleillée et mémés assises sur leur banc. Les passants étaient tous interpellés et curieux.
Ce fut l’occasion de grands fous rires et des discussions sur « qu’est-ce que la non-violence et comment la mettre en oeuvre dans notre quotidien ? »
Ce fut l’occasion pour une équipe de production de filmer dans la perspective d’un clip sur les activités de l’association.

En plein cœur de TOULOUSE, LA NON-VIOLENCE, CELA SE VIT !

Samedi 6 octobre 2012

Le 6 octobre la Ville de Toulouse et le Centre Toulousain du Bénévolat organisait la journée des associations solidaires, Place du Capitole à Toulouse.

Le centre de Ressources sur la non-violence proposait des animations autour des jeux coopératifs.

Les toulousains étaient nombreux à s’intéresser à ce drôle de parachute qui mettait tout le monde en joie. Un bon moment pour retrouver son âme d’enfant. Les règles du jeu sont simples et malicieuses. Elles sont le fruit de l’inventivité de l’animatrice (eur) et peuvent varier à l’infini. Une personne non voyante guidée par son chien est venue de joindre au groupe, c’était extraordinaire de constater que pour cette personne le sensoriel dépassait le visuel et remplissait son coeur d’un instant de bonheur. Le chien quant à lui attendait tranquillement sous le parachute.

Il y avait aussi ce curieux crayon à ficelles. S’arrêter 2mn et prendre le bout d’un fil de couleur. Au début, on dit que c’est pour les enfants et puis les parents se laissent persuader mais aussi les grands parents et même cette personne handicapée qui a trouvé parfaitement sa place dans l’ouverture que propose ce jeu à chacun de nos talents. Et puis comme par magie chacun est captivé dans un premier temps pour réussir ensemble le défi de réaliser le parcours. Le charme opère et c’est avec enthousiasme que chacun est conquis d’avoir réussi, enchanté aussi de comprendre que ce crayon au delà de son apparence ludique, va chercher en chacun de nous l’énergie intime et le désir profond de vouloir réaliser quelque chose avec l’autre, les autres.


Il n’y avait pas que les toulousain ce samedi sur la place qui se trouvaient fascinés par les jeux coopératifs, les montalbanais étaient là, une grand-mère de Cahors, une personne de La Réunion, un couple de Montréal…et bien d’autres.

Les bénévoles du Centre de Ressources sur la non-violence étaient nombreux pour accueillir et informer aussi sur les activités de l’association et les outils possible à mobiliser pour bien vivre ensemble et éduquer la nouvelle génération.

Éducation et non-violence

Depuis 2010, un groupe « éducation et non-violence » se réunit régulièrement au Centre de ressources, avec des adhérents du Centre, tous en lien professionnel avec des enfants et/ou des jeunes (enseignants, animateurs,

 

Groupe éducation et non-violence pour les professionnels de l’éducation :

Depuis 2010, le groupe « éducation et non-violence » se réunit mensuellement au Centre de ressources, avec des adhérents du Centre, tous en lien professionnel avec des enfants et/ou des jeunes (enseignants, animateurs, éducateurs, personnels éducatifs…)


Il s’agit d’avancer ensemble sur nos problématiques professionnelles en les mettant en lien avec ce que nous pratiquons et/ou découvrons au Centre de ressources au travers de livres, de formations, de rencontres…

Le déroulement de la soirée se passe de la façon suivante :
  • définition du cadre de la réunion (confidentialité, écoute, non-jugement, bienveillance…)
  • un temps de « météo » permettant à chacun-e d’exprimer son état d’être du moment et de faire partager si besoin, un évènement de sa pratique professionnelle éducative
  • un temps d’échange autour du thème


 

Merci de confirmer votre participation par email.
Chacun-e apporte de quoi grignoter pendant le temps de la soirée.

Le 18 Décembre 2011 dernier disparaissait Vaclav Havel

Vaclav Havel est né à Prague en 1936 et sa vie, que Milan Kundera qualifiera d’«œuvre d’art », épouse les aspérités de la deuxième moitié du xxe siècle en Europe centrale. Dramaturge de talent, il devient un dissident charismatique, plusieurs fois emprisonné, que la Révolution de velours portera au pouvoir. Ce « président insolite », de la Tchécoslovaquie de 1990 à 1992 jusqu’à la scission (qu’il désapprouve) puis de la République tchèque de 1993 à 2003, assume une charge politique qu’il n’a pas recherchée. Cet intellectuel conséquent accepte de relever…

Dossier documentaire sur Vaclav Havel

 

Liste des livres à lire pour en savoir plus (en prêt au Centre)

  • L’amour et la vérité doivent triompher de la haine et du mensonge, de Vaclav Havel, discours choisis et présentés par Yves Barelli
  • Interrogatoire à distance, de Vaclav Havel
  • L’angoisse de la liberté, de Vaclav Havel
  • Le cauchemar du monde post-communiste, de Vaclav Havel et Joseph Brodsky
  • Essais politiques, de Vaclav Havel, textes réunis par Roger Errera et Jan Vladislav
  • Méditations d’été, de Vaclav Havel
  • Procès à Prague, le v.o.n.s., comité de défense des personnes injustement poursuivies, devant ses juges, 22-23 octobre 1979
  • La révolution de velours en Tchécoslovaquie, de Yves Barelli
  • Vaclav Havel, La biographie, par Eda Kriseova
  • Vaclav Havel, la force des sans-pouvoir, par Jean Picq
  • Vaclav Havel, La patience de la vérité, de Bruno Ronfard


ANV N° 161 : Algérie. Les violences d’une guerre, les chances d’une guérison

(Disponible en vente) Insoumis, déserteurs, objecteurs de conscience, réfractaires : ils ont osé dire « non » à la
guerre d’Algérie. Trop d’oublis liés à la guerre d’Algérie foisonnent encore des deux côtés
de la Méditerranée. Le général de Bollardière contre la torture ; Yacef Saadi et Germaine
Tillion pour une trêve des attentats… L’Algérie, malgré les accords d’Évian de 1962, demeure
malade de la violence à cause du FLN et de son ancrage dans l’injustice.
Avec Abbas Aroua, Michel Berthelémy, Patrice Coulon, Daniel Dayot, Christian Fiquet, Saâd
Lounès, Jean-Marie Muller, Hans Schwab, Charles Silvestre…

Disponible en vente au Centre de Ressources sur la non-violence.

Le problème ce n’est pas d’être écouté, c’est d’être entendu

Le 3 juillet 2012, c’est-à-dire bientôt, l’Algérie va fêter les cinquante ans de son Indépendance, l’heureuse conséquence d’une guerre qui dura sept ans et demi. Cette guerre a engendré d’innombrables meurtres, douleurs et désirs de vengeance. Mais les oublis foisonnent encore des deux côtés de la Méditerranée.

 

Ce numéro d’ANV ne prétend nullement rapporter et commenter la guerre d’Algérie. Il existe déjà de nombreux livres sur le sujet, et d’autres vont certainement encore voir le jour en 2012. Nous pouvons craindre toutefois que l’oubli de la mémoire portera encore sur les Français qui ont osé dire « non » à la guerre d’Algérie, en se déclarant insoumis, déserteurs ou objecteurs de conscience. Ils ont résisté et dit « non », chacun à leur façon, à la pacification, à la torture, aux répressions, aux camps d’internement, aux violations des droits de l’homme. Honneur à ces jeunes gens ! Ils ont préféré rester fidèles à leur conscience et à leurs valeurs au milieu de la fournaise. Oui, honneur à eux, qu’ils aient été mus par l’anarchisme, l’Évangile, l’antimilitarisme ou toute autre force. Ils ont écrit de fabuleuses pages de l’action non-violente, encore trop souvent ignorées des deux bords de la Méditerranée. Ils ont connu, au moment de la guerre d’Algérie, brimades et séjours implacables en prison, sans parler du désaveu fréquent de leurs proches.

 

Les mémoires demeurent encore ambivalentes, contradictoires, opposées, dès que l’on parle de la guerre d’Algérie. L’heure est cependant venue de passer d’une mémoire douloureuse à l’histoire accomplie, de la blessure à l’apaisement. Rejouer une guerre du passé n’a aucun sens. L’Algérie est et restera indépendante.

 

Mais qu’en est-il de la violence en Algérie depuis son indépendance ? Qu’a vécu ce si beau pays, avec une jeunesse si débordante de vitalité, depuis sa guerre d’indépendance ? Ce numéro d’ANV partage la thèse d’historiens, comme Benjamin Stora et Gilbert Grandguillaum, pour qui, depuis 1962, rarement une société aura vécu si longtemps en dehors du droit. La violence de la guerre de libération s’est mue en oppression contre le peuple algérien, tout en servant quelques bénéficiaires qui se sont érigés en représentants politiques de la société, avec l’aide de l’armée. À force de vanter la violence des combattants durant la guerre de libération, ces responsables politiques ont perpétué une ‘culture de guerre’ qui a généré des automatismes redoutables dans la police, l’armée, chez les profiteurs de la manne pétrolière, dans une partie des jeunes générations qui n’a pas connu cette guerre. On ne peut pas impunément vanter que le principe de la lutte armée est central dans l’édification d’une nation et s’étonner ensuite de sa reprise dans la réalité sociale et politique. Pour sortir de la violence, il n’existe que le choix de la non-violence, pour la justice contre la corruption, pour la paix contre la privation des libertés fondamentales. À force de faire croire que seule la violence permet d’obtenir l’objet d’une revendication, l’Algérie a connu le drame d’une guerre civile dans les années 1990 avec l’AIS (Armée islamique du salut) et le GIA (Groupe armé islamique).

 

Un travail de mémoire reste à promouvoir pour que la France et l’Algérie se réconcilient véritablement. En France, il n’est toujours pas bien vu de rappeler les exactions et les violences de la colonisation, puis durant la guerre d’Algérie ; les archives officielles s’ouvrent cependant, alors qu’elles restent encore fermées en Algérie. Aucun tableau n’est ni tout blanc ni tout noir. Ce n’est qu’en reconnaissant chacune leurs propre violences que la France et l’Algérie sauront construire un avenir fondé sur le respect mutuel, sans oublier toutefois que c’est la France qui a colonisé et qui fut la première à user de violence.

 

François VAILLANT